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Умом Россию не понять,
Аршином общим не измерить:
У ней особенная стать -
В Россию можно только верить.

Nul mètre usuel ne la mesure,
Nulle raison ne la conçoit.
La Russie a une stature
Qui ne se livre qu'à la foi.

Fiodor Tiouttchev (1866)

 

 

Да, и такой, моя Россия,
Ты всех краев дороже мне.
А. Блок


Люби Россию, ибо она мать твоя, и ничто в мире не заменит тебе её.
Казачья заповедь

 


Праздники России


 
10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 21:32




Le Petit canal d'Hiver


Officiellement la ville collectionne les noms: Saint-Pétersbourg (de sa création en 1703 jusqu'en 1914), Pétrograd (de 1914 à 1924), Léningrad (de 1924 à 1991), de nouveau Saint-Pétersbourg (depuis le référendum de 1991). C'est tout? Non! Ma ville chérie a beaucoup de surnoms. Les formules sont le reflet de son histoire courte et mouvementée (sans parler des noms de rues, de ponts ou de théâtres qui ont changé à chaque régime).

A chaque fois que j'entends parler de Palmyre, qui se retrouve au coeur d'une triste actualité, je pense à Saint-Pétersbourg, surnommée la "Palmyre du Nord", référence à la beauté légendaire de la cité antique. Pétersbourg est associée à d'autres villes: "nouvelle Amsterdam" car Pierre Ier, admirateur des Hollandais, voulait une réplique russe d'Amsterdam. "Venise du Nord" (comme Bruges, je sais), pour les nombreux canaux et rivières.

Même consacrée à l'apôtre saint Pierre, c'est avant tout la "ville de Pierre", Pierre Ier, son créateur omniprésent.

Pierre Ier l'appelait son "paradis". Il était bien le seul à penser ainsi au début... Il avait choisi le lieu le plus impropre à la construction d'édifices, une sorte de marécage sujet aux inondations. Le tsar s'est heurté à la mauvaise volonté de ses sujets, qui ne tenaient nullement à venir s'installer dans ce "paradis".

Surtout au début on rencontre aussi, mais plus rarement, Petropol ou Petropolis, que les poètes du début du XXe siècle reprendront.


"Fenêtre sur l'Europe". C'est l'expression d'un voyageur et écrivain italien, F. Algarotti, en 1739, reprise par Pouchkine dans Le Cavalier de bronze. La nouvelle capitale voulue cosmopolite est née comme une anti-Moscou selon la volonté de Pierre le Grand.
"Il songeait: La Suède est puissante;
D'ici nous la menacerons.
Abattons son orgueil, ouvrons
Sur l'Occident une fenêtre
Une ville ici doit paraître.
Lorsque nous serons établis
Des hôtes de tous les pays
Viendront, par des routes nouvelles,
mener une fête éternelle.
Et voici que, cent ans après,

Du Nord merveille incomparable,
Du fond des bois et des marais
A surgi la ville admirable."

A. Pouchkine, Le Cavalier de bronze, 1833
Traduction de J.-L. Backès, L'Age d'homme




La rivière Moïka


"Ville des nuits blanches", cette période magique où le soleil se couche à peine.

Les médias emploient souvent les surnoms de "capitale du Nord", "ville sur la Néva" ou "capitale culturelle".

Capitale de l'Empire, Pétersbourg-Pétrograd est le "berceau de la Révolution" ou la "ville des trois révolutions" (1905, février et octobre 1917). Le croiseur Aurore (Avrora), symbole de la révolution, est en réparation à Kronstadt depuis 2014 mais il devrait revenir cette année à son ancrage historique quai de Pétrograd. Léningrad, cette "ville héros" qui a résisté au blocus allemand.


Mais à côté de tous ces noms et surnoms, c'est Piter le plus fréquent et le plus affectueux. Piter, le rêve de Pierre devenu réalité.

"[...] le choix de "Piter" apparaît comme le plus naturel. D'abord parce que la ville a porté ce nom pendant deux siècles. Ensuite parce que l'esprit de Pierre le Grand y est encore beaucoup plus perceptible que les effluves de la nouvelle époque. En outre, le prénom russe de l'Empereur étant Piotr, "Piter" a une consonance étrangère qui convient tout à fait à l'atmosphère de cette ville, qui comporte à l'évidence quelque chose d'étranger et d'aliénant: l'allure européenne de ses édifices, peut-être aussi sa situation dans le delta de ce fleuve nordique qui se jette dans une mer hostile."

Iossif Brodski, Guide d'une ville re-nommée, Loin de Byzance, éd. Fayard, 1988, traduction de L. Dyèvre et V. Schiltz



La Néva


Питер, я так скучаю по тебе!





 

 

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